Les projets de l'artiste Mélanie Matranga s'intéressent à l'état de nos sensations et à la notion d'intimité. Spécialement pour “Lifetime”, Mélanie Matranga a enregistré Reading, superposition et juxtaposition de nappes sonores aux natures diverses : des textes de Jacques Rigaut, de Friedrich Nietzsche et d’Ingeborg Bachmann s’entremêlent aux sons, chants et mélodies issus de la discothèque de Quentin Vandewalle, co-fondateur du label Antinote.
"Je n’ai pas grand chose à dire, étant donné qu’il se passe beaucoup trop de choses, tout autour, qui me laisse sans voix. Pourtant, même si les mots s’accumulent tout au fond de la gorge sans qu’aucun sens n’arrive à tracer son chemin, il faut parler, communiquer, échanger… Afin d’échapper à cet ennui « légitime », cet ennui qui ne mène pas à Rome, que décrit Jacques Rigaut.
Je suis donc allée chercher dans la discothèque de Quentin Vandewalle, et dans ma bibliothèque, des gens qui parlent, éternellement, en boucle sur des disques et au fil des pages. Je m'adresse à vous avec les mots des autres, car je n’ai pas grand chose à dire, étant donné qu’il se passe beaucoup trop de choses, tout autour, qui me laisse sans voix..."