Ama (Digitata), Ama (Laminaria), Ama (Hyperborea), Ama (Tali), Ama (Pioka)
Jean-Marie Appriou
Né·e en 1986 à Brest (France), vit et travaille à Paris (France).
Les sculptures de Jean-Marie Appriou personnifient le rapport de l’homme au sol nourricier en s’inspirant des gestes ancestraux des semeur·euse·s, cueilleur·euse·s et glaneur.euse·s, mais suggèrent aussi toute l’idée de traversée de mondes à d’autres.
Ces figures mi-humaines mi-végétales possèdent le don d’accès à un sous-sol et un hors-sol qui nous sont inconnus. Des plongeuses, inspirées des ama japonaises, voltigent dans l’espace et se glissent dans un univers aquatique invisible, pour y cueillir algues et crustacés.
Carnet de production
Les ama, femmes de la mer
Fire on the Sea et la série Ama de Jean-Marie Appriou font non seulement écho aux figures du chasseur-cueilleur, du semeur ou du glaneur, mais également aux ama, littéralement "femmes de la mer" en japonais. Le sculpteur leur rend hommage en s'inspirant de leurs combinaison et masque de plongée.
Des savoir-faire ancestraux
Quand Marguerite [Humeau] parle de la manière de projeter l’humain dans le temps et l’espace, je pense à ma façon de voir la sculpture. Je pense les personnages un peu comme des danseurs, avec des corps qui se déploient dans l’espace selon une certaine chorégraphie. Je me suis inspiré de la figure historique et symbolique du chasseur-cueilleur. Le glaneur passe après le semeur et récupère la production née de ces gestes. On se disait qu’on était peut-être à tour de rôle des cueilleurs, des semeurs et des glaneurs. Je voulais que ces trois types de rapport à l’environnement s’incarnent dans trois installations.
Jean-Marie Appriou
L'argile, source créatrice
Cette exposition est l’occasion de montrer “les fantômes”. Je sculpte toutes les œuvres d’abord en terre, puis elles sont moulées, et enfin les terres sont détruites et disparaissent, mais on peut mouiller la terre et la retravailler indéfiniment tant qu’elle n’est pas cuite. Surface Horizon était l’occasion de montrer ce moment, ces fantômes qui n’existent qu’à l’atelier.
Jean-Marie Appriou