Agata Ingarden | À l'oeuvre 2020
Née en Pologne, Agata Ingarden est diplômée de l’École des Beaux- Arts de Paris et a étudié à The Cooper Union, New York (2016).
Sa pratique s’articule autour d’investigations dans les domaines des sciences humaines, de la science-fiction et des récits mythiques. Elle travaille avec de multiples médias, dont l’installation, la sculpture et la vidéo. Elle a exposé dans des institutions et des galeries en Europe et aux États-Unis dont Kunstlerhaus à Vienne (2020), Nassauischer Kunstverein Wiesbaden (2020), Parc Saint-Leger (2020), Palais de Tokyo, Paris (2019), Mo.Co Montpellier Contemporain (2019) et le Frac Ile-de-France / Le Plateau, (Paris 2019).
Transcription
J'essaie de créer des récits à partir des réalités qui m'entourent. Comme si le contour ou la ligne d'un objet du quotidien pouvait être un seuil vers un monde parallèle.
Je me concentre sur les propriétés intrinsèques des matériaux et sur le sens, ou les symboles, que nous leur donnons. Pour moi, c'est comme un voyage à travers le matérialisme, la fiction et la science-fiction que je place en quelque sorte dans le monde du quotidien.
Mon idée pour le projet était de développer la figure d'un mannequin de sauvetage.
Un mannequin de sauvetage est une coquille de forme humaine qui se remplit d'eau et qui est utilisé pour s’entraîner à sauver les gens de la noyade.
La coquille me permet de réfléchir aux relations aux autres, à la capacité de se projeter à l'extérieur de soi, à l'empathie.
Auparavant, je me concentrais sur l'idée du moule - comme si je pouvais imaginer que cette membrane puisse être étendue.
Par cette extension, la forme n'apparaît que par son négatif.
L'élément du champignon est pour moi un autre portail : un portail vers la vitalité et la transformation de la vie à la mort et de la mort à la vie.
Regarder la nature, les processus biologiques et la chimie sont des moyens d'analyser le monde en un sens.