Warm Up Session

Warm Up Session La Ribot

dimanche 03 nov. 2019 de 15h à 16h30

Complet !

Cette Warm Up Session s'inscrit dans le cadre du Portrait La Ribot proposé par le Festival d'Automne à Paris.

Retour sur le répertoire de la performeuse espagnole Maria Ribot dite La Ribot et sur les multiples techniques de training appliquées à son corps mis en acte et en œuvre.
 
Tenue de sport conseillée, tous niveaux.
 
Warm Up Sessions : Un échauffement du corps et de la pensée. Du "jumpstyle" au ballet, du "break" au contemporain, pratiquez puis discutez des mouvements et gestes indispensables, qui anticipent la performance - moment ultime de partage avec le public. Chaque session débute par un échauffement proposé par le·la danseur·euse ou le collectif invité.e et est suivi par une discussion sur des sujets alliant mouvements du corps et de la société : performativité de la condition humaine, circulations et disruption physique dans une ère décorporalisée. Avec les Warm Up Sessions, nous souhaitons associer l'effort du corps et l'effervescence de l'esprit.
 
Un cycle curaté par Madeleine Planeix-Crocker.
Figure majeure de la danse plasticienne, aussi rigoureuse qu’extravagante, Maria Ribot dite La Ribot a développé une œuvre en rhizome qui doit sa radicalité à sa façon de prendre l’art à sa racine, là où le corps et l’idée s’éprouvent en toute liberté. Son œuvre performative et visuelle, au croisement de la performance, de la vidéo et de l’installation live, fonctionne de fait par dérives et déviations, suivant une trajectoire vagabonde dont les formes résistent à la définition.
Enfant de la Movida espagnole, La Ribot vit comme elle bouge, en évitant l’inertie. Partie de son Espagne natale à la fin des années 1990 au motif qu’elle y voyait la danse stagner, elle s’est installée à Londres puis à Genève, et parcourt depuis le monde entier. Sa façon d’être toujours en mouvement se traduit dans la mise en œuvre d’un vocabulaire nerveux et saccadé, toujours exécuté avec précision, qui rythme sa critique du monde contemporain. Du geste absurde au concept fulgurant, son œuvre fait ainsi bouger les lignes pour mieux mobiliser la pensée, prenant pour seul principe de ne jamais rien tenir pour figé. Influencée par l’histoire de la danse, du théâtre et de la performance, autant que par les arts visuels, elle a été parmi les premières chorégraphes à investir aussi franchement les musées et les galeries. En occupant ces lieux qu’elle aborde comme des espaces de pure présentation, elle procède au complet renversement des normes de la représentation scénique. La mise à l’horizontale du spectacle lui permet en ce sens de se défaire des hiérarchies qui organisent ordinairement la relation de l’interprète au public, mais aussi de mettre sur un pied d’égalité tous les éléments plastiques et dramaturgiques qui organisent ses actions. Dans ses pièces, en effet, corps, images, sons, textes et objets prennent place dans un espace indifférencié de manière à mettre en défaut les attentes et les grilles de lecture du spectateur.
Madeleine Planeix-Crocker est curatrice à Lafayette Anticipations, responsable de la programmation de la performance et du spectacle vivant. Depuis 2021, Madeleine est également co-responsable de la Chaire Troubles, alliances et esthétiques aux Beaux-Arts de Paris, où elle enseigne la théorie de l’art.

Diplômée de Princeton University en études culturelles, Madeleine a obtenu un Master spécialisé « Médias, art et création » de HEC Paris et un Master 2 en études de performance et de genre à l’EHESS. Elle y a porté un projet de recherche-création avec l’association Women Safe, où elle propose désormais un atelier de théâtre et d’écriture créative. Madeleine poursuit actuellement une thèse à l’EHESS (CRAL) autour des modalités du faire-ensemble dans les champs élargis de la performance contemporaine en France.

Ses publications récentes paraissent dans CURA., OnCurating, SwitchOn Paper, et EarthKeepingEarthShaking. Elle a été commissaire de deux expositions collectives : Spine, à GIANNI MANHATTAN dans le programme Curated by (Vienne, 2024), ainsi que Scabs aux Mécènes du Sud (Montpellier, 2023). Madeleine poursuit sa formation en danse contemporaine.