Sorour Darabi
mercredi 23 sept. 2020 de 17h30 à 18h10
jeudi 24 sept. 2020 de 17h30 à 18h10
Sorour Darabi,
Farci.e, 2016
Que peut être un discours sur l'identité et sur le genre s'il est
formulé dans une langue qui assigne un genre aux mots eux-mêmes ? Telle
est la question silencieuse que pose dans ce solo l'artiste iranien.ne
Sorour Darabi.
En farsi, sa langue maternelle, la langue dans laquelle il.elle a commencé à penser et à nommer les choses, il n'y a pas de genre, ni pour les objets, ni pour les idées.
Le mot genre se dit« جسنیت » (jenssiat), qui signifie matière. Quand il s'applique aux objets, il désigne leur matérialité : le genre du mot table, c'est le bois, le métal, ou le mélaminé. Par analogie, pour Sorour, son genre, ce sont la peau, les muscles, les os, les vaisseaux. Mais alors, quel est le genre du mot genre lui-même ? Quelle est sa matière ? Comment penser dans une langue qui donne un genre aux idées ?
En français, un objet que l'on n'arrive pas à nommer devient «une chose». Dès lors, un corps que l'on n'arrive pas à genrer, est-ce une chose ? Mais une chose, en français, c'est féminin, non ? Toutes les choses sont-elles féminines ? Le mot féminin est masculin, pourtant.
Conception, chorégraphie et interprétation : Sorour Darabi
Création lumière : Yannick Fouassier
Régisseur lumière : Yannick Fouassier ou Jean-Marc Ségalen (en alternance)
Regard extérieur : Mathieu Bouvier
Administration : Charlotte Giteau
Diffusion : Sandrine Barrasso
Production déléguée : Météores
Coproduction : Festival Montpellier Danse, ICI-CCN de Montpellier Occitanie Midi-Pyrénées (2016)
Avec le soutien du CN D Pantin dans le cadre d'une résidence, Honolulu-Nantes et le Théâtre de Vanves
Remerciements : Loïc Touzé, Raïssa Kim, Florence Diry, Pauline Brun, Jule Flierl, Clair.e Olivelli, Zar Amir Ebrahimi
Spectacle créé en 2016 au festival Montpellier Danse
formulé dans une langue qui assigne un genre aux mots eux-mêmes ? Telle
est la question silencieuse que pose dans ce solo l'artiste iranien.ne
Sorour Darabi.
En farsi, sa langue maternelle, la langue dans laquelle il.elle a commencé à penser et à nommer les choses, il n'y a pas de genre, ni pour les objets, ni pour les idées.
Le mot genre se dit« جسنیت » (jenssiat), qui signifie matière. Quand il s'applique aux objets, il désigne leur matérialité : le genre du mot table, c'est le bois, le métal, ou le mélaminé. Par analogie, pour Sorour, son genre, ce sont la peau, les muscles, les os, les vaisseaux. Mais alors, quel est le genre du mot genre lui-même ? Quelle est sa matière ? Comment penser dans une langue qui donne un genre aux idées ?
En français, un objet que l'on n'arrive pas à nommer devient «une chose». Dès lors, un corps que l'on n'arrive pas à genrer, est-ce une chose ? Mais une chose, en français, c'est féminin, non ? Toutes les choses sont-elles féminines ? Le mot féminin est masculin, pourtant.
Conception, chorégraphie et interprétation : Sorour Darabi
Création lumière : Yannick Fouassier
Régisseur lumière : Yannick Fouassier ou Jean-Marc Ségalen (en alternance)
Regard extérieur : Mathieu Bouvier
Administration : Charlotte Giteau
Diffusion : Sandrine Barrasso
Production déléguée : Météores
Coproduction : Festival Montpellier Danse, ICI-CCN de Montpellier Occitanie Midi-Pyrénées (2016)
Avec le soutien du CN D Pantin dans le cadre d'une résidence, Honolulu-Nantes et le Théâtre de Vanves
Remerciements : Loïc Touzé, Raïssa Kim, Florence Diry, Pauline Brun, Jule Flierl, Clair.e Olivelli, Zar Amir Ebrahimi
Spectacle créé en 2016 au festival Montpellier Danse
Très actif.ve en Iran, Sorour Darabi fait partie de l'association souterraine ICCD dont le festival Untimely (Téhéran) a accueilli ses travaux avant son départ pour la France.
Durant ses études au CCN de Montpellier il-elle crée le solo Subject to Change, une performance qui interroge la transformation à travers le temps et la cohabitation avec l’environnement. En 2016, il-elle crée Farci.e, et en 2018 Savušun au festival Montpellier Danse. Il.elle travaille actuellement sur deux solos : Mowgli et Natural Drama.