L’artiste américaine, qui a adopté un pseudonyme masculin dès ses débuts, produit un travail conceptuel à partir de médias divers. Ses photographies, arrangements sculpturaux, vidéos, pièces sonores et installations regroupent des objets et des images qui s’inscrivent souvent dans l’imaginaire collectif : des photographies de personnages publics trouvées dans la presse qui, copiées sans cesse, se parent d’une vie neuve, des objets de tous les jours, des détritus trouvés dans des magasins d’occasion qu’elle intègre à ses installations faites de ready-mades, de ballons usés, de marbre et de sable. Ses appropriations font appel à la culture pop, aux romans de gare, aux magazines pornographiques, aux livres de psychologie populaire, aux instantanés de paparazzis, et se réfèrent parfois à l’histoire de l’art. Le corps humain, la sexualité, le pouvoir et la violence sont des enjeux clés dans son œuvre, tout comme l’état actuel des choses et des êtres, ou encore la frontière ténue qui sépare la sphère privée de la sphère publique.