Garance Früh
Des objets à connotation souvent masculine, comme les équipements de sport qui servent à protéger le corps, sont complétés par des objets de protection issus de la puériculture, des tissus délicats et des objets fragiles moulés en céramique pour former de nouvelles structures non fonctionnelles, sorte d’armures-carapaces d’un nouveau genre. La mise en scène de cette prétendue opposition remet en question les systèmes de classement binaires qui se révèlent immédiatement à leur observation et évoque ainsi un changement de perspective : la sensibilité et la douceur sont élevées au rang d'attributs défensifs et émancipateurs. Les oeuvres de Garance Früh reflètent ainsi les systèmes d'oppression existants, mais se soustraient consciemment à leur propre inscription potentielle dans des classifications dichotomiques : la protection et la vulnérabilité sont conçues comme des entités.
Garance Früh est diplômée de la Gerrit Rietveld Academie à Amsterdam (2018) et de l’École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy (2020).
Elle a participé à des expositions de groupe telles que Le saint ennui à BQ, Berlin (2021), cur. Clément Delépine, Something like falling off the world, à Forde, Genève (2022), cur. Varun Kumar, Vous n’avez pas besoin d’y croire pour que ça existe, au FRAC des Pays de la Loire à Nantes (2023), cur. Théo Casciani. En 2023 elle a réalisé sa première exposition monographique, intitulée Soft Armor, à In Extenso, Clermont-Ferrand et a fait partie de la sélection du 67ème Salon de Montrouge.
En 2024 elle participe aux expositions The Airbag Generation à Medusa, Bruxelles, cur. Lila Torquéo, Vielles coques & Jeunes récifs au FRAC d’Ile-de-France, cur. Céline Poulin et Alicia Reymond, Power Moves aux Sheds à Pantin, cur. Fabienne Bideaud, au Prix Reiffers Art Initiative, cur. Vittoria Matarrese, Crumbling The Antiseptic Beauty à la Fondation Ricard cur. David Douard, et One’s Room à Datsuijo, Tokyo, cur. Cléo Verstrepen et Li Jingwen.