Sensible aux enjeux contemporains, la pratique de Gaëlle Choisne rend compte de la complexité du monde, de son désordre politique et culturel, qu’il s’agisse de la surexploitation de la nature, de ses ressources ou des vestiges de l’histoire coloniale, où se mêlent traditions ésotériques créoles, mythes et cultures populaires.
Ses projets sont conçus comme des écosystèmes de partage et de collaboration, des poches de « résistance » où se créent de nouveaux possibles, notamment avec le projet Temple of Love. Initié à partir de l’essai inédit sur l’amour de Roland Barthes, Fragments d’un discours amoureux (1977), Gaëlle Choisne ajoute au concept d’amour une dimension politique en rendant hommage aux corps invisibilisés, aux âmes minoritaires et fragilisées ainsi qu’aux coeurs dépossédés.
Temple of love est un projet évolutif se définissant au travers de ses modes d’apparition et de sa genèse en fonction de ses invitations et de sa localisation.