Elvire Caillon & Léonard Martin | À l'oeuvre 2020
Elvire Caillon et Léonard Martin sont tou·te·s deux passées par les Beaux-Arts de Paris.
Elvire Caillon est artiste plasticienne. Sa double formation aux Beaux-Arts de Paris et à l’École Estienne a suscité des collaborations dans des domaines variés : le vêtement chez agnès b., la musique avec le groupe Bagarre ou le label Cracki records, l’illustration pour la revue INfluencia ou la maison de production Les Indépendances. Son travail plastique a été remarqué au Salon de Montrouge, soutenu par des résidences à la Friche de la Belle de Mai ou à la Villa Belleville, et récompensé par le Prix de dessin contemporain des Beaux-Arts de Paris.
Léonard Martin est artiste plasticien diplômé du Fresnoy – Studio national des arts contemporains et des Beaux-Arts de Paris. Lors de sa résidence à la Villa Médicis à Rome, il réalise une parade de figures gigantesques inspirées de la peinture du quattrocento et des Géants du Nord. Ces sculptures mobiles ont été exposées au Palais de Tokyo dans le cadre du prix Audi talents et ont défilé lors de la Nuit blanche à Paris.
Transcription
Pour ce projet qui s’appelle Tempura Cockpit - qui est une création scénique - ça part d’un voyage.
Ca part d’un voyage au Japon que l’on a fait l’année dernière, pour lequel on avait déjà un petit peu dans la tête que ce soit un voyage de repérage pour un projet artistique, mais c’était quand même assez abstrait à ce moment-là.
Plus spécifiquement ce que l’on fait à l’occasion de la résidence ‘A l'œuvre !’, c’est de réaliser une partie du décor.
Oui, on donne le terme de décor car c’est sur un plateau et c’est une partie du spectacle que l’on est en train de créer; mais on envisage aussi ce décor comme des œuvres à part entières.
Ca part de dessins d’Elvire qui sont usinés à la CNC, la découpe numérique, ce qui nous permet d’avoir une sorte de théâtre d’ombres dans l’espace, mais un théâtre d’ombres qui fait la taille d’un être humain.
Et qui est utilisé d’ailleurs, pas nécessairement pour le côté ombres mais les objets eux-mêmes qui sont à vue directement sur le plateau et deviennent de cette manière là des sculptures mobiles.
Le plaisir du spectateur c’est à la fois de voir l'illusion mais aussi de voir comment elle est faite. C’est vrai qu’il y a quelque chose que l’on trouve assez beau, c’est l’idée que le décor puisse vivre après le spectacle. Ca pose cette question étrange : est-ce qu’une marionnette qui n’est pas animée est toujours vivante ?