PEROU, Navire Avenir
samedi 25 sept. 2021 de 12h à 16h
dimanche 26 sept. 2021 de 12h à 17h
Atelier gratuit, sur inscription
Atelier-performance d'écriture et de lecture publique mené par Sébastien Thiéry avec Noémie Ksicova et Yves-Noël Genod dans le cadre de l'inscription des actes d'hospitalité au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.
Loin du récit réducteur qui relègue les personnes réfugiées ou exilées à une nomenclature et à des données chiffrées, le PEROU prend acte des innombrables parcours de vie qui sont les leurs et des actes hospitaliers, et vitaux, qui se tissent entre tou.te.s.
Pour qu'ils soient sus et non plus tus, le PEROU a lancé un chantier naval visant à concevoir et mettre à flot à l'horizon 2024 un bateau de sauvetage en mer, lieu d'accueil et de soin, lieu manifeste et témoin, uvre collective qui articule l'ingénierie propre au chantier naval et les multiples échos qu'un tel projet interroge et requiert : formalisations juridiques, traductions artistiques, force motrice de l'idée même et de sa réalisation.
Dans ce processus au long cours, le PEROU fait escale à Lafayette Anticipations et propose un atelier d'écriture et de lecture publique du futur discours d'inauguration de ce NAVIRE AVENIR. Partant d'une trame co-écrite par Sébastien Thiéry, coordinateur des actions du PEROU, et l'autrice Marielle Macé, les participant.e.s transformeront, amenderont, écriront un discours, leur discours commun, qu'il.elle.s donneront à entendre au public, avec la complicité d'un.e artiste invité.e. Nul doute que ces mots partagés nous projetterons dans un avenir enfin riche de nos engouements.
Samedi 25 septembre de 14h à 18h avec Sébastien Thiéry et la metteuse en scène Noémie Ksicova
Lecture publique à 17h15 (durée : 25 minutes)
Dimanche 26 septembre de 14h à 19h avec Sébastien Thiéry et le metteur en scène Yves-Noël Genod
Lecture publique à 16h15 et à 18h30 (durée : 25 minutes)
Sébastien Thiéry est docteur en sciences politiques.
Il enseigne d'abord le droit public et les sciences politiques à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, puis ses recherches et enseignements se poursuivent à l'interface entre art contemporain et activisme en écoles d'art, d'architecture ainsi qu'à l'Ecole des arts politiques fondée par Bruno Latour à Sciences Po Paris.
Membre actif des Enfants de Don Quichotte en 2006, il fonde le PEROU (Pôle d'Exploration des Ressources Urbaines) avec Gilles Clément en 2012, et en dirige les recherches-actions depuis lors dans bidonvilles, jungles, squats et refuges en tout genre. Dans ce cadre, il est pensionnaire à la Villa Médicis en 2020 où, en collaboration avec divers artistes, chercheurs et collectifs en Europe, il coordonne une instruction auprès de l'UNESCO visant à faire reconnaître l'acte d'hospitalité au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Membre du comité de rédaction de la revue Multitudes, il est l'auteur de divers rapports de recherche, expositions, films et ouvrages dont Considérant qu'il est plausible que de tels événements puissent à nouveau survenir. Sur l'art municipal de détruire un bidonville (2013, Post Editions) et Des Actes. A Calais et tout autour (2018, Post Editions).
Elle a toujours joué, mis en scène. Elle travaille d’abord avec Claude Régy et François Tanguy (théâtre du Radeau). A partir de la pratique du contact improvisation, elle dérive vers la danse avec une collaboration principale avec Loïc Touzé. Celui-ci lui propose, en 2003, à l’occasion d’une carte blanche au festival Let’s Dance du Lieu Unique (Nantes), de fabriquer son premier spectacle. Ce spectacle, intitulé En attendant Genod, s’appuie sur le modèle des stand-up anglo-saxons. Les commandes (toujours des "cartes blanches") s’enchaînent ensuite : spectacles - près d’une centaine à ce jour- et performances, présentés le plus souvent dans des festivals ou des lieux de danse ou de formes hybrides. Un théâtre dont on aurait enlevé le drame, l’action, et dont il ne resterait que la poésie, le fantôme, la trace. Marie-Noëlle Genod a travaillé avec de nombreux interprètes qu’on retrouve désormais sur les plus grandes scènes ; on peut dire dans ce sens qu’elle a marqué une génération.
Après des études de violon, Noëmie Ksicova se forme à l’INSAS à Bruxelles en mise en scène.
Elle n’y reste qu’un an décidant de rentrer en France pour travailler comme comédienne. Au théâtre, elle joue notamment sous la direction de Maurice Bénichou, Sandrine Pirès, Patrick Haggiag, Jean-François Mariotti et pour la télévision.
A partir de 2013, elle se concentre sur ses projets de mise en scène, d’installations et d’écriture. Elle réalise deux performance en Suisse, Chaines et Vertiges ainsi que deux installations vidéos Il fait beau et Lait. En 2017, elle créé Rapture pour partie librement inspiré du Ravissement de Lol. V. Stein de Marguerite Duras à Mains d’Oeuvres où elle est en résidence.
Rapture sera repris au Théâtre de Belleville en 2018. En 2019, elle intègre le Pôle européen de création Campus Amiens Valenciennes. Elle crée Loss en 2020.
Noëmie intervient régulièrement auprès de différents publics dans le cadre d'ateliers. Elle est également artiste compagnon à la MCA d’Amiens et artiste colibri à la Compagnie de l’Oiseau Mouche.