Pace
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Le film Pace (2009) montre le cœur d’une carpe battant au creux d’une main. Ce plan fixe qui tourne en boucle crée l’illusion d’un cœur qui bat pour toujours, bien que ce dernier ait été arraché à son corps. Le temps est alors perçu comme infini, mais au fur et à mesure de la projection, l’image de cette boucle temporelle se floute et s’abîme. Laurent Montaron augmente aussi son œuvre d’une mise en scène spatiale : projetée derrière une vitrine enchâssée au mur, l’œuvre comprend aussi le projecteur. L’artiste impose une distance par le cadrage de la mise en scène pour interroger ce qui conditionne notre regard et notre perception du temps, du réel au fictif. L’artiste prête davantage attention à l’expérience possible entre le spectateur et son œuvre qu’à la compréhension de cette dernière. L’interaction, même partielle, offre une mise en abyme uniquement rendue possible par notre présence.
Notice rédigée par Léonie Maton dans le cadre du partenariat entre l'école du Louvre et Lafayette Anticipations-Fonds de dotation Famille Moulin.
Expositions
La Galerie des Galeries, Paris (France)
du 20 oct. 2009 au 09 janv. 2010
Institut d'art contemporain de Villeurbanne/Rhône-Alpes (IAC), Villeurbanne (France)
du 28 janv. au 15 mars 2009