The invisible enemy should not exist
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Commencée en 2006 en écho au pillage du musée national de Bagdad en 2003, la série The invisible enemy should not exist réinterprète des objets archéologiques qui étaient conservés dans les collections de cette institution. Michael Rakowitz reproduit ces « artefacts-fantômes » à l’échelle en s’appuyant sur la base de données créée par l’université de Chicago et sur la liste mondiale des œuvres volées établie par Interpol. Les œuvres ne sont toutefois pas identiques aux originaux : ce sont des simulacres que l’artiste enveloppe dans des emballages alimentaires et des journaux du monde arabe pour témoigner des enjeux économiques qui sous-tendent les relations politiques internationales. Il s’agit pour lui « de rendre visible des objets qui sont culturellement invisibilisés », notamment par la perception péjorative de la culture irakienne au sein de la société américaine, en incarnant les manques que ces destructions créent et que cette série contribue à combler.
Notice rédigée par Léonie Maton dans le cadre du partenariat entre l'école du Louvre et Lafayette Anticipations-Fonds de dotation Famille Moulin.
Expositions
FRAC Lorraine, Metz (France)
du 22 févr. au 12 juin 2022
Institut des Cultures d'Islam, Paris (France)
du 29 mars au 05 août 2018