John Akomfrah

Né·e en 1957. Vit et travaille à Londres, UK.
Artiste et réalisateur, les œuvres de John Akomfrah se caractérisent par leurs recherches sur la mémoire, le post-colonialisme, la temporalité et l'esthétique, explorant souvent les expériences des diasporas migrantes à l'échelle mondiale.

Akomfrah a été l'un des membres fondateurs de l'influent Black Audio Film Collective, créé à Londres en 1982 aux côtés des artistes David Lawson et Lina Gopaul, avec lesquels il collabore toujours aujourd'hui. Leur premier film, Handsworth Songs (1986), explore, à travers une combinaison d'images d'archives, de photographies et de reportages, les événements autour des émeutes de 1985 à Birmingham et à Londres. Le film a remporté plusieurs prix internationaux et a établi un style visuel multi-couches devenu un motif reconnaissable de la pratique d'Akomfrah. Parmi ses autres œuvres figurent l'installation à trois écrans The Unfinished Conversation (2012), un portrait émouvant de la vie et de l'œuvre du théoricien culturel Stuart Hall ; Peripeteia (2012), un drame imaginé visualisant la vie de personnes incluses dans deux portraits du XVIe siècle par Albrecht Dürer ; et Mnemosyne (2010), qui expose l'expérience des migrants au Royaume-Uni, remettant en question l'idée de la Grande-Bretagne comme terre promise en révélant les réalités de la précarité économique et du racisme ordinaire.

En 2015, Akomfrah a présenté l'installation cinématographique à trois écrans Vertigo Sea (2015), explorant ce que Ralph Waldo Emerson appelle les « mers sublimes ». Fusionnant des archives, des lectures et des séquences nouvellement tournées, l'œuvre d'Akomfrah se concentre sur le désordre et la cruauté de l'industrie de la chasse à la baleine, la juxtaposant avec des scènes de nombreuses générations de migrants risquant des traversées épiques de l'océan pour une vie meilleure. En 2017, Akomfrah a présenté sa plus grande installation cinématographique à ce jour, Purple (2017), au Barbican de Londres, co-commanditée par Bildmuseet Umeå, Suède, TBA21—Academy, The Institute of Contemporary Art/Boston, Museu Coleção Berardo, Lisbonne et Garage Museum of Contemporary Art, Moscou. Cette installation vidéo à six canaux aborde les thèmes du changement climatique, des communautés humaines et de la nature sauvage. La même année, Akomfrah a fait ses débuts avec Precarity (2017) à Prospect 4 à La Nouvelle-Orléans, suivant la vie du chanteur de jazz oublié de La Nouvelle-Orléans, Charles "Buddy" Bolden. À l'occasion de sa participation au premier Pavillon du Ghana à la 58e Biennale de Venise, John Akomfrah a présenté Four Nocturnes (2019), une nouvelle pièce à trois canaux qui refléchit la relation complexe et imbriquée entre la destruction de la nature par l'humanité et notre autodestruction.

Il a eu de nombreuses expositions personnelles, notamment à la Schirn Kunsthalle de Francfort, Washington D.C., États-Unis (2023) ; au Smithsonian National Museum of African Art de Washington D.C., États-Unis (2023) ; au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden de Washington DC, États-Unis (2022) ; au Centraal Museum d'Utrecht, aux Pays-Bas (2022) ; à la Fundació Antoni Tàpies de Barcelone, en Espagne (2021) ; au Centro Andaluz de Arte Contemporáneo de Séville, en Espagne (2020) ; au Seattle Art Museum, à Seattle, WA, États-Unis (2020) ; à la Secession de Vienne, en Autriche (2020) ; à l'ICA de Boston, MA, États-Unis (2019) ; au Museu Coleção Berardo de Lisbonne, au Portugal (2018) ; au New Museum de New York, NY, États-Unis (2018) ; au Bildmuseet de l'Université d'Umeå, en Suède (2015, 2018) ; au SFMOMA de San Francisco, CA, États-Unis (2018) ; au Museo Nacional Thyssen-Bornemisza de Madrid, en Espagne (2018) ; au Barbican de Londres, au Royaume-Uni (2017) ; à la Whitworth Art Gallery de Manchester, au Royaume-Uni (2017) ; au Eli and Edythe Broad Art Museum du Michigan, États-Unis (2014) ; à la Tate Britain de Londres, au Royaume-Uni (2013-14) et lors d'une série de projections d'une semaine au MoMA de New York, aux États-Unis (2011). 

Sa participation à des expositions collectives internationales inclut : 'Coming Soon', Lafayette Anticipations, Paris (2024) ; le Pavillon du Ghana, 58e Biennale de Venise, Venise, Italie (2019) ; 'Strange Days: Memories of the Future', New Museum x The Store, Londres, Royaume-Uni (2018) ; Prospect 4, La Nouvelle-Orléans, LA, États-Unis (2017) ; 'Restless Earth', La Triennale di Milano, Milan, Italie (2017) ; 'Unfinished Conversations', Museum of Modern Art, New York City, NY, États-Unis (2017) ; 'British Art Show 8' (2015-17) ; 'All the World’s Futures', 56e Biennale de Venise, Venise, Italie (2015) ; 'History is Now: 7 Artists Take On Britain', Hayward Gallery, Londres, Royaume-Uni (2015) ; 'Africa Now: Political Patterns', SeMA, Séoul, Corée du Sud (2014) ; Sharjah Biennial 11, Sharjah, Émirats arabes unis (2013) ; Liverpool Biennial, Royaume-Uni (2012) et Taipei Biennial, Taïwan (2012). Il a également été présenté dans de nombreux festivals de cinéma internationaux, dont le Sundance Film Festival, Utah, États-Unis (2013 et 2011) et le Toronto International Film Festival, Canada (2012). 

Il a été récompensé par le Prix Artes Mundi en 2017 et a été fait chevalier pour services rendus aux arts lors des Honneurs du Nouvel An 2023.

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