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Emilie Pitoiset revient sur ses dernières recherches autour de la résistance du corps, dans le cadre de la création d’une série de sculptures en métal qui explorent les points d’équilibre du corps.

Émilie Pitoiset est artiste et chorégraphe.



De la sculpture à l’installation en passant par la vidéo et la performance, son travail traite de la résistance des corps à travers la danse, le clubbing, le sport, la sexualité, l’argent… autant de symptômes aliénant et véhicules de nos fantasmes. Son travail a été présenté dans plusieurs institutions en France et à l’étranger : Centre Pompidou, Centre National de la Danse, Witte de With, Shirn Museum Frankfurt, Tai Kwun Contemporary Hong-Kong…

Transcription

Depuis le Moyen-Âge, on voit apparaître des phénomènes inexpliqués de dansomanie où les gens se mettent à danser sans vraiment d’explication. Ce qui m’intéresse c’est d’aller voir comment les gens vont jusqu’à se mettre dans un état d’épuisement extrême pour se sentir exister, et voire même plutôt résister contre une répression, qu’elle soit de la religion, de la loi ou même des contraintes de la vie simplement.

J’ai développé tout un travail de sculptures en métal où je vais chercher des positions qui tiennent en équilibre. Ce sont des systèmes d’appui un peu compliqués mais qui sont naturels finalement dans un rapport au corps qui est justement dans une situation d’épuisement, qui se démantibule, qui lutte contre la chute…

Il y a tout un travail aussi sur des images que j’appelle des “partitions”, où je vais analyser les points d’appui d’un corps, et je vais les révéler avec des lignes qui font que l’on voit que le corps ne tient pas forcément simplement sur ses deux jambes, mais qu’il y a toute une mécanique qui tient ce corps qui est complètement déséquilibré.